Le Jeu de la roulette

Le principe du jeu de la roulette est le suivant : une petite bille (appelée boule, mais il ne faut pas confondre avec le jeu de la boule) est lancée sur un plateau concave et tombe dans une case numérotée. Les joueurs parient sur la sortie d'un numéro et sont payés, en cas de gain, d'après la nature de leur pari. Ce jeu a fait fureur sous Louis XIV, époque à laquelle il existait déjà sous sa forme actuelle.

A partir de la Révolution on le pratique dans des maisons de jeux surveillées par la police. En 1806, un décret prévoit l'organisation des casinos dans les stations thermales et climatiques, mais, sous Louis-Philippe, les jeux publics sont prohibés (1838). L'administration, cependant, fut tolérante pour les cercles de jeux privés des casinos. Ce privilège des stations climatiques fut consolidé par la loi de 1907 sur les jeux de hasard. La loi de 1920, interdit l'exploitation des jeux dans les casinos dans un rayon de 100 km autour de Paris (en 1931, une exception : Enghien).

La roulette est un plateau concave fixe, muni, sur ses rebords, de petites chicanes en forme de losange. A l'intérieur, tourne une carcasse cylindrique, mise en mouvement par une poignée axiale en forme de croix. Le croupier lance une petite bille d'ivoire sur les rebords du plateau, dans le sens des aiguilles d'une montre, et actionne, en même temps, le cylindre dans le sens contraire.

La roulette

Le cylindre comporte 37 cases numérotées de 0 à 36.

Le total des points de la roulette : 0 + 1 + 2 + 3 + ... + 36 fait 666.

Roulette

Sur la disposition de ces cases, il faut noter ceci :

1. Les numéros sont répartis sur le pourtour du cylindre, non pas dans l'ordre arithmétique (0, 1, 2, 3...), mais de telle sorte que deux numéros qui se suivent arithmétiquement ne soient jamais côte à côte et que la somme des numéros situés à droite du diamètre passant par le zéro (c'est-à-dire des numéros 0 à 10 inclus) soit égale à celle des numéros situés à gauche de ce diamètre (numéros de 1 à 26 inclus), cette somme étant égale à 333.

2. les cases sont alternativement rouges et noires. Le zéro n'a pas de couleur. Le 32 est rouge, le 15 est noir, et ainsi de suite en tournant autour du cylindre dans le sens des aiguilles d'une montre.

Un moyen simple pour se souvenir de la couleur des numéros est le suivant :

• Les numéros dont la somme des chiffres est paire sont noirs, ainsi que le 10 (1 + 0 = 1, impair) et le 29 (2 + 9 = 11).
• Les numéros dont la somme des chiffres est impaire sont rouges, ainsi que le 19 (1 + 9 = 10, pair).

3. Les numéros 1 à 18 sont dits « manque », les numéros 19 à 36 sont dits « passe ». On distingue aussi les numéros pairs et les numéros impairs.

4. Le zéro n'est ni rouge, ni noir, ni pair, ni impair, ni passe, ni manque.

5. Lorsque la boule a rebondi sur les galets de la cuvette fixe, elle finit par tomber dans une case, et le croupier annonce, par exemple :

« Le 17, noir, impair et manque »

ou bien :

« Le 25, rouge, impair et passe »

Le tableau de mises

Le tableau de mise comprend les 36 numéros et le zéro. De chaque côté se trouve «la bande », c'est-à-dire les trois chances simples : Rouge, Impair et Manque, face à leurs opposés : Noir, Pair et Passe. Au bas du tableau, sous la bande, on trouve les douzaines : Douze Premiers (la douzaine : numéros 1 à 12), Douze Milieu (2e douzaine : numéros 13 à 24), Douze Derniers (3e douzaine : numéros 25 à 36) et sous les numéros, on trouve les colonnes : colonne 34 (les 12 numéros de la deuxième colonne) et colonne 36 (les 12 numéros de la troisième colonne).

Le tableau de mises a l'aspect indiqué sur la figure ci-dessous :tableau de mises à la roulette

P12 = première douzaine, M12 = douzaine du milieu (douze milieu), D12 = dernière douzaine.

Ce tableau comporte les différents types de mises : chaque jeton orange représente une mise unité. Les mises sur pair ou impair, rouge ou noir, passe ou manque sont appelées chances simples. Toutes les autres sont des chances multiples. Pour la mise en prison, voir le cas du zéro.

On voit qu'on peut miser :

• sur un seul numéro (plein).
• sur deux numéros voisins sur le tableau (cheval).
• sur trois numéros alignés sur le tableau (transversale pleine). Les mises 0-1-2, 0-2-3, sont appelées (« transversales du zéro »).
• sur quatre numéros voisins sur le tableau (carré).
• sur six numéros (sixain ou transversale simple).
• sur douze numéros, en jouant la première douzaine (de 1 à 12), la deuxième douzaine (de 13 à 24), la troisième douzaine (de 25 à 36).
• sur 18 numéros (chaque chance simple commande 18 numéros).
• sur 24 numéros (mise à cheval sur deux chances simples).

La suite avec les règles de la roulette.