Le Zéro de la roulette
Le zéro n'est ni pair, ni impair, ni rouge, ni noir, ni manque, ni passe. Il n'appartient à aucune douzaine ni à aucune colonne. S'il sort, les mises sur les chances simples sont placées « en prison », à cheval sur une ligne qui borde le tableau (voir le schéma). De même, les mises placées sur les douzaines ou les colonnes sont gardées à cheval sur la ligne qui borde le tableau.
Au coup suivant, de deux choses l'une :
1. Ou bien le zéro sort à nouveau :
Les mises en prison sont ramassées par le croupier.
2. Ou bien le zéro ne sort pas. Dans ce deuxième cas, les mises sont libérées. Si le numéro sorti leur correspond (par exemple, une mise en prison sur impair est libérée si le numéro qui sort est impair). Elles sont perdues et ramassées par le croupier, dans le cas contraire. La mise libérée peut être laissée sur le tableau par le joueur, ou reprise par ce dernier.
Mais le joueur peut aussi éviter la prison en cas de sortie du zéro :
Il reprend alors, simplement, la moitié de sa mise (et en perd, par conséquent, la moitié).
La complexité des mises, le fait qu'il y ait beaucoup de joueurs autour d'une table de roulette, le désordre inhérent aux salles de jeux de casino quand il y a un public abondant, tout cela exige de nombreux croupiers autour d'une table de roulette, sans compter les inspecteurs de jeu et les représentants des services administratifs.
Roulette sans le Zero
Supposons une roulette ne comportant ni zéro, ni double zéro américain. C'est-à-dire ne comportant que 36 numéros. Supposons que vous ayiez 36 dollars à jouer et que la maison paye à la cote de 35 contre 1. Vous choisissez un nombre sur lequel vous misez un dollar à chaque coup. Supposons que vous perdiez 35 fois et que vous gagniez la 36e fois. Puisque la cote est de 35 à un, vous gagnez 35 dollars de plus que le dollar que vous avez misé. Vous êtes à égalité et vous vous retrouvez avec les 36 dollars du début. Mais cela ne fait pas l'affaire du casino qui doit faire des bénéfices s'il veut continuer d'exister. Il ne peut faire de bénéfices seulement sur les perdants puisqu'à la longue, le montant des pertes des uns sera égal au montant des gains des autres. Mais si une maison de jeu paie aux gagnants un peu moins que le pourcentage réel, elle se réservera ainsi un bénéfice artificiel.
Si les cotes de la maison de jeu proposant une roulette sans le zéro étaient de 30 contre 1 au lieu de 35 à un, vous ne gagneriez que 30 dollars. Vous auriez donc ainsi, après avoir gagné, 5 dollars de moins qu'en arrivant. Ces 5 dollars représentent la marge bénéficiaire du casino. Si vous aviez eu plus de chance et que le nombre que vous avez choisi soit sorti la première fois plutôt que la trente-sixième, vous auriez eu alors 30 dollars de plus tout de suite. Mais la maison aurait quand même économisé de l'argent. Elle vous aurait en effet taxé de 5 dollars pour avoir le privilège de jouer (les 5 dollars que vous auriez gagnés en plus si les pourcentages étaient exacts). Les gagnants s'en rendent rarement compte, mais ce sont ces 5 dollars de taxe plus encore que les perdants qui font la fortune des casinos.
Les pourcentages des maisons de jeux varient de l'une à l'autre (et suivant les différents jeux). Certaines prennent des pourcentages vraiment élevés. D'autres, se contentent de 2 pour cent, ce qui, qui leur permet à la fois d'amortir leurs frais généraux et de faire un bénéfice raisonnable sans faire fuir les joueurs. Ce prélèvement n'a rien de frauduleux. La plupart des maisons de jeu indiquent clairement quel pourcentage elles prélèvent, ce qui permet aux joueurs de connaître leurs chances exactes de gagner.